Pour commencer voici un de mes premiers travaux dans le cadre de mon Master.
Il s'agit d'un argumentaire sur La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker.Marcus Goldman, écrivain renommé à la suite de la publication de son premier ouvrage, se retrouve face au syndrome de la page blanche pour son second roman. Pris en tenaille entre une inspiration qui ne vient pas et la menace d’un procès de la part de son éditeur, Marcus se sent pris au piège.
Au bord du désespoir, il reprend contact avec un de ses anciens professeurs de faculté qui n'est autre que le célèbre Harry Quebert, écrivain de renom à la suite de son Bestseller Les Origines du Mal. Celui-ci lui propose de venir passer quelques temps à Aurora où il vit depuis plus de 30 ans.
Cependant, quelques temps après l’arrivée de Marcus le cadavre de la jeune Nola disparue 33ans plus tôt est retrouvé dans le jardin d'Harry que tout accuse. Impliqué par son amitié pour Harry et sa volonté de prouver son innocence Harry se lance dans une enquête qui ne cessera pas de le surprendre.
Harry est-il réellement la personne qu'il prétend être ? Lui que tout semble accuser ? Quel est le lien entre Nola et Les Origines du Mal ?
Cette lecture m’a été conseillée cet été, et pour tout avouer je l’ai acheté et lu dès septembre ! (Les acheteurs compulsifs vous savez ce que c’est)
J’ai donc récemment porté mon regard sur la plume de Dicker dont beaucoup m’ont vanté les mérites. Et il faut avouer que je n’ai pas été déçue par cette lecture.
J’ai découvert au travers de Marcus un écrivain torturé, passionné qui va découvrir la beauté de l’écriture et les méandres de la popularité. La célébrité vaut-elle le sacrifice du bonheur d’écrire ?
Ce que je préserve de cette lecture n’est pas l’enquête en elle-même mais bel et bien le développement du personnage de l’écrivain et de sa chute dans un monde qu’il ne s’attendait pas à trouver si hostile. Nous avons ici le portrait d’un homme qui prend conscience de sa solitude. Dans quelle mesure la richesse et le renom remplissent-ils ce vide au fond du cœur d’un homme seul ?
La quête de la vérité de l’Affaire Harry Quebert pourrait tout aussi bien être la Vérité sur la Vie de Marcus Goldman. Au travers de la recherche de la justice, Marcus va peu à peu prendre conscience du mensonge de sa propre vie.
Le Constellation F-BAZN, nouvel avion de Air France, décolle avec ses 48 passagers le 28 octobre 1949. Il n’atteindra malheureusement jamais sa destination et sera retrouvé pour une raison inconnue dans les Açores. Le crash de l’avion sur le pic ne laisse aucun survivant.Au travers de multiples recherches et témoignages, Adrien parvient à renouer avec ces victimes au travers de leurs histoires que rien ne relie si ce n’est le hasard. Au-delà des médias et d’une recherche de réponses qui resteront muettes, l’auteur nous fait voyager dans le monde au détour de toutes ces histoires qui font de ses passagers des hommes et des femmes. Car cette tragédie est la même pour tous car le sang n'a pas de privilège.
Adrien nous exprime tour à tour la vie de chacun de ces oubliés réduits au silence. Il témoigne ainsi pour eux et les immortalise à l’aide de ses mots et leurs histoires : un boxeur renommé (Marcel Cerdan), une célèbre violoniste (Ginette Neveu), le créateur des objets dérivés de Disney, un homme allant à a reconquête de sa femme, des bergers basques etc.
" Quel diable s'est ingénié à faire concorder autant d'erreurs jusqu'à un impact aux probabilités nulles ou presque. Ce presque au centre de toutes les attentions, ce hasard dont il fait dénouer les ramifications pour l'extraire de la fatalité."
Constellation d'Adrien Bosc
Cet ouvrage m’a bouleversée par cette description si réelle de la vie de ces victimes dont personne ne parle. Ces anonymes (exceptés Marcel Cerdan et Ginette Neveu) que l’histoire a oublié et qu’Adrien ancre dans les mémoires. Au travers de ces petites histoires, je n’ai pu retenir mes larmes, et mes sourires face à ces amours, ces tragédies qu’ont vécus ces passagers mais aussi leurs proches qui, eux, ne les ont jamais oubliés.
"Cette enquête poétique, sur une fatalité qui a eu le dernier mot, est un subtil voyage dans les brumes du passé et dans celles, non moins rêveuses, des Açores, archipel qui ne devait être qu'une escale."